Esoterikos - Dernières paroles d’Anton Long [1] | Rat Holes

Le Livre Noir de Satan [3]

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Le Livre Noir de Satan

Première partie : Rites et Pratiques Sataniques

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Lire la première partie de cet article.

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V – Le Rite de Naissance

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Le Cadre :

Dans le Temple ou dans un endroit à l’extérieur ayant déjà été utilisé pour des rituels.

Les participants :

– Le Maître — vêtu d’un tabard noir, noué d’une corde cramoisie

– La Maîtresse — vêtue d’un tabard noir, noué d’un tissu cramoisi

– La Prêtresse — vêtue d’un tabard blanc, noué d’un tissu noir

– Le Prêtre — vêtu d’un tabard blanc, noué d’une corde noire

– La congrégation : si les membres assistent au rite, ils sont vêtus de tabards noirs

La Préparation du Temple :

Des bougies noires doivent se trouver sur l’autel, ainsi qu’un cristal de quartz ou un tétraèdre, une fiole d’huile de musc (si l’enfant est un garçon) ou d’huile de civette (si c’est une fille), de l’encens d’if (pour un garçon) ou de peuplier noir (pour une fille). Avant le début de la cérémonie, les parents de l’enfant doivent choisir deux membres du Temple comme Gardiens du nouveau-né. Ils doivent aussi apporter une médaille en argent gravée d’un heptagramme inversé (ou bien du sceau du Temple), qui sera attaché autour du cou de l’enfant, pendant la cérémonie, par un cordon de cuir. Lorsque l’enfant sera plus âgé, il pourra porter ce pendentif en permanence. Un festin, qui suivra le rite, doit être préparé. Le nouveau-né est amené à la cérémonie drapé d’un tissu noir.

La Cérémonie :

Le Maître annonce le début du rite en sonnant la cloche du Temple sept fois. Les parents confient alors le nouveau-né à la Prêtresse si c’est un garçon, au Prêtre si c’est une fille. Le Maître dit :

« Nous sommes réunis ici pour accueillir dans notre groupe un nouveau-né destiné à partager nos dons. »

La Maîtresse :

« Agios o Satanas ! »

La congrégation :

« Agios o Satanas ! »

La Maîtresse se tourne vers l’autel, lève les bras et déclare à voix basse, mais d’une façon audible :

« Veni, omnipotens aeterne Diabolus ! »

Elle se retourne en disant :

« Agios o Baphomet ! »

La congrégation :

« Agios o Baphomet ! »

Note : Si aucun des membres de la congrégation n’assiste au rite, les réponses seront déclamées par la Prêtresse et les autres.

Le Maître touche la tête du nouveau-né en disant :

« Puissent les dons de Satan être à jamais avec toi, comme ils le sont avec nous. Pone Diabolus custodiam. De cette marque, je scelle Wyrd. »

La Maîtresse lui donne la fiole d’huile et il oint le front du nouveau-né d’un heptagramme inversé ou du sceau du Temple en disant :

« Ad Satanas qui laectificat juventutem meam. »

Il se tourne vers les parents :

« Sous quel nom doit-il (elle) être connu(e) ? »

Les parents répondent, donnant un nom de Temple qu’ils ont choisi pour l’enfant :

« Nous l’avons nommé (…) »

Le Maître :

« Qu’il en soit ainsi. Je te nomme (…) parmi les nôtres. »

Il touche ensuite le front du nouveau-né et visualise un heptagramme inversé ou le sceau du Temple. Pendant qu’il fait ceci, la Maîtresse dit :

« Pone, diabolus, custodiam ! »

Le Maître se tourne vers la congrégation et dit :

« Approchez, gardiens de l’enfant. »

Les gardiens avancent d’un pas. Le Maître s’adresse à eux :

« Jurez-vous, vous qui avez été choisis, de protéger et veiller sur ce nouveau-né et de lui enseigner, lorsque le moment sera venu, nos Voies afin que (…) (il cite le nom de Temple de l’enfant) puisse les apprendre ? »

Les Gardiens répondent :

« Nous le jurons. »

Puis le Maître se tourne face à la congrégation :

« Regardez-les ! Entendez-les ! Connaissez-les ! »

La Maîtresse lui donne la fiole et il oint leurs fronts d’un pentagramme inversé ou du sceau du Temple. Il fait face à la congrégation et dit :

« Ainsi est-il fait selon nos voies. Que le festin commence ! »

Les participants quittent le Temple pour prendre part au festin — qui doit être apporté par les membres du Temple pour honorer les parents du nouveau-né. Ils peuvent également offrir des présents à l’enfant et aux parents.

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VI – Le Rite de Mort

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Les Participants :

– Le Prêtre — vêtu d’un tabard noir

– La Prêtresse — nue sur l’autel

– La Maîtresse — vêtue d’un tabard cramoisi ; elle doit être sexuellement attirante

– La congrégation — les membres sont vêtus de tabards noirs noués d’une corde cramoisie

La Préparation du Temple :

Des bougies noires doivent être disposées sur l’autel, ainsi qu’une petite cloche de Temple en argent et de l’encens de Mars (musc). Un petit coffret de bois (de taille suffisante pour contenir une effigie de cire), enveloppé dans du tissu noir, sera placé près de l’autel, avec une poignée de terre de cimetière déposée dessus.

Avant que le rituel complet débute, la Maîtresse, accompagnée seulement de la Prêtresse, fabrique une effigie de cire dans un coin du Temple (la façon la plus simple pour réaliser une effigie de cire est de placer plusieurs bougies dans un réceptacle contenant de l’eau qui vient d’être portée à ébullition. Au bout d’un moment, la cire forme une fine couche à la surface. Cette cire peut être utilisée pour façonner, à la main, l’effigie, qui devra être aussi réaliste que possible). La Prêtresse est couchée nue sur l’autel. La Maîtresse pose l’effigie sur le bas-ventre de la Prêtresse, puis la déplace symboliquement vers le bas pour la déposer entre ses cuisses. Elle l’oint d’huile de musc en disant :

« Moi qui t’ai fait et qui viens de te donner naissance, je te nomme NN (citer le nom complet de la victime). »

La Maîtresse et la Prêtresse visualisent alors l’effigie comme étant la victime, et elles peuvent ensuite, si elles le désirent, l’habiller comme celle-ci. L’image est ensuite reposée sur le bas-ventre de la Prêtresse et la Maîtresse sonne la cloche treize fois pour annoncer le début du rituel. Le Prêtre conduit la congrégation dans le Temple.

Le Rituel :

Le Prêtre :

« Je descendrai vers les autels de l’Enfer »

Tous :

« Vers Satan, qui donne la vie »

Le Prêtre embrasse la Prêtresse sur les lèvres, se tourne vers la congrégation et trace le signe d’un pentagramme inversé en disant :

« Notre Père qui êtes aux cieux… »

La congrégation l’accompagne pour réciter le Notre Père Satanique — cf. le texte de la Messe Noire —. Le Prêtre dirige ensuite la congrégation pour réciter le Credo Satanique : « Je crois… » — cf. le texte de la Messe Noire —. À la fin du Credo le Prêtre dit :

« Procure-nous le plaisir, Prince des Ténèbres, et aide-nous à accomplir nos désirs.

Il se tourne et caresse la Prêtresse en disant :

« Avec extase, nous louons notre Prince. »

La congrégation chante le Sanctus Satanas, pendant que le Prêtre prononce à voix basse sur l’effigie de cire :

« Sie anod namretae meiuqer. » [1]

Il se tourne et dit à voix haute, faisant face à la congrégation :

« Veni, omnipotens aeterne diabolus ! »

La Maîtresse :

« Agios o Satanas ! »

Tous :

« Agios o Satanas ! »

La Maîtresse :

« Satanas, venire ! » [2]

Tous :

« Satanas, venire ! »

La Maîtresse :

« Dominus diabolus sabaoth. Tui sunt caeli. » [3]

Tous :

« Tua est terra ! » [4]

La Maîtresse :

« Ave Satanas ! »

Tous :

« Ave Satanas ! »

La Maîtresse embrasse le Prêtre. Le Prêtre trace le signe du pentagramme inversé en direction de la congrégation et dit :

« Nous, la semence du Chaos, maudissons NN. »

Tous :

« Nous maudissons NN. »

Le Prêtre :

« NN agonisera et mourra. »

Tous :

« NN agonisera et mourra ! »

Le Prêtre :

« Par notre volonté, détruit ! »

Tous :

« Par notre volonté, détruit ! »

Le Prêtre :

« Tue et ris ! »

Tous :

« Tue et ris ! »

Le Prêtre :

« Tue, ris et danse pour notre Prince. »

Tous :

Tue, ris et danse pour notre Prince !

Le Prêtre :

« NN est mourant ! »

Tous :

« NN est mourant ! »

Le Prêtre :

« NN est mort ! »

Tous :

« NN est mort ! »

Le Prêtre :

« Nous avons tué et sommes glorieux dans le meurtre ! »

Tous :

« Nous avons tué et sommes glorieux dans le meurtre ! »

Le Prêtre rit, la congrégation également, sautant et dansant avec joie. Ils continuent ainsi, jusqu’à ce que la Maîtresse sonne la cloche deux fois, le Prêtre la montre du doigt, elle dit :

« La Terre rejette NN. »

Tous :

« Tu rejettes NN. »

La Maîtresse prend l’effigie, la montre à la congrégation, puis la place sur la terre de cimetière et l’enveloppe dans le tissu noir. Elle place le tout dans le coffret, en visualisant la victime à l’intérieur. Elle se tourne face à la congrégation et dit :

« NN est mort. »

La congrégation commence à danser, dans le sens contra-horaire, en chantant le Diabolus. Après le chant, ils se réunissent autour du coffret et de la Maîtresse. Le Prêtre leur dit :

« Fratres, ut meum ac vestrum sacrificium acceptabile fiat apud Satanas. » [5]

Tandis que le Prêtre a une relation sexuelle avec la Prêtresse sur l’autel, la congrégation applaudit en guise d’approbation et chante « Ave Satanas ! » autant de fois que nécessaire.

Après l’orgasme, le Prêtre se relève, la Maîtresse embrasse la Prêtresse sur les lèvres et dit :

« Locis Muliebribus » [6].

Elle embrasse ensuite tous les membres de la congrégation. Puis le Prêtre trace le signe du pentagramme inversé sur le coffret et dit d’une voix forte :

« NN est mort et nous avons tous partagé sa mort. NN est mort et nous nous en réjouissons ! »

La Maîtresse :

« Dignum et justum est » [7].

Le Prêtre et la congrégation rient. La Maîtresse s’approche du Prêtre et l’excite avec sa bouche jusqu’à ce qu’il soit de nouveau en érection. Elle se relève pour admirer le résultat et dit à la congrégation :

« Moi qui apporte la vie, je peux aussi la reprendre. »

Elle passe ses mains au-dessus du coffret, visualisant le corps mort de NN, étendu dans le coffret. Elle prend le coffret et quitte le Temple. Tandis qu’elle s’en va, le Prêtre dit :

« Festoyons maintenant, et réjouissons-nous, car nous avons tué et accompli l’œuvre de notre Prince ! »

L’orgie débute dans le Temple. La Maîtresse amène le coffret jusqu’à une petite tombe préparée à l’avance, à l’extérieur. Elle met le coffret en Terre et le couvre de terre en disant :

« NN, tu es mort à présent, tué par notre malédiction. »

Elle achève l’enterrement et quitte les lieux.

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Notes :

[1] NdT : Cette formule inverse les premiers mots de la Messe de Requiem de l’Église catholique romaine : « Requiem æternam dona ei (eis) », « donne-lui (leur) le repos éternel ». Ce rituel de mort portant sur un seul individu, une forme plus juste serait donc ei, ou dans le contexte « ie » plutôt que « ies ».

[2] NdT : La formule semble fautive : le verbe latin venio, is, ire, veni, ventum, qui signifie « venir », donne veni et venite à l’impératif (« viens » ; « venez »). La forme venire est un infinitif. Je n’ai trouvé aucune trace d’une forme venire utilisée comme impératif. La forme Satanas est également fautive, le vocatif de ce nom étant Satana. Cependant, la Nova Vulgata (20e siècle) semble avoir intégré cette erreur commune et donne Vade, Satanas ! (« éloigne-toi, Satan »). Enfin, le latin classique aurait tendance à inverser les deux termes. Une façon plus correcte en latin pour traduire « Viens, Satan ! » serait donc : « Veni Satana ! ».

[3] NdT : Cette formule pourrait être traduite par « Seigneur-Diable de l’Univers. À toi sont les cieux ».

[4] NdT : « À toi est la Terre ».

[5] NdT : La formule du Fratres Orate dans le missel romain est Orate, fratres, ut meum ac vestrum sacrificium acceptabile fiat apud Deum Patrem omnipotentem (« Priez, frères, pour que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, puisse être agréé par Dieu le Père tout-puissant »). La formule de l’ONA pourrait donc être traduite par : « Priez, frères, pour que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, puisse être agréé par Satan », mais la forme Satanas est erronée, la préposition apud requérant un accusatif, on devrait avoir Satanam.

[6] NdT : L’expression désigne les parties sexuelles féminines.

[7] NdT : « Cela est digne et juste ».

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