Un pygmée pensant | Rat Holes

Un pygmée pensant

Par Colin Wilson

« Je suis comme un arbre qui devient conscient que ses racines s’enfoncent profondément dans la terre. Les pouvoirs qu’on appelle la magie représentent une partie de ce monde souterrain : pouvoirs de seconde vue, de pré-vision, de télépathie, de divination. Ils ne sont pas nécessairement importants pour notre évolution ; la plupart des animaux les possèdent, et nous ne les aurions certes pas laissés tomber en désuétude s’ils avaient été vraiment essentiels. Mais arrivés à notre stade d’évolution, il est important pour l’homme de connaître ses ‘racines’, son monde intérieur, afin d’échapper, en quelque sorte, à cette image de lui-même qu’il s’est forgée et qui fait de lui un pygmée pensant. Il doit reprendre conscience qu’il est un ‘mage’ en puissance, un de ces personnages magiques qui peut déclencher la foudre et commander aux esprits. Les grands artistes et les poètes l’ont toujours su.

On pourrait résumer ainsi le message des symphonies de Beethoven : L’homme n’est pas petit ; il est seulement sacrément paresseux.

Notre civilisation ne pourra guère évoluer tant que l’occulte ne sera pas un fait reconnu au même titre que l’énergie atomique. Les perceptions de l’homme ne sont pas limitées par les organes de perception ; il perçoit beaucoup plus de choses que ses sens ne lui permettent d’en découvrir. La religion, le mysticisme, la magie découlent tous du même sentiment de base face à l’univers : un sentiment brutal et instantané de connaissance, que les êtres humains ‘captent’ parfois par hasard, comme un poste de radio pourrait capter une station inconnue. »

Colin Wilson, L’occulte.

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