Falcifer – Seigneur des Ténèbres (3)

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Falcifer – Seigneur des Ténèbres

(Deofel Quartet, Volume I) Anton Long

Order of Nine Angles

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Première publication : 1976 e.n.

Version corrigée (v.1.01) 119 année de Fayen

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CHAPITRE V

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Baynes était un homme calme, presque timide, dans la quarantaine. Ses traits harmonieux, sa barbe soigneusement taillée – noire avec des poils gris – sa fortune et le timbre doux, mélodieux, de sa voix le rendait attirant pour bien des femmes. Il en était tout à fait conscient et faisait en sorte d’éviter de rester seul avec elles. Célibataire, sa passion, en dehors de son travail, était l’occulte et il avait acquis la réputation de considérer les femmes comme des objets éloignés de la chevalerie. Son abstinence dans le domaine avait donné lieu à des rumeurs disant qu’il était homosexuel et il n’avait rien fait pour les dissiper, se contentant d’expliquer, lorsque la question était mise sur le tapis par certains de ses amis dans les groupes occultes et magiques qu’il fréquentait, qu’il considérait les femmes comme un obstacle dans la réalisation des plus hauts grades initiatiques.

Vêtu d’un costume onéreux, il était assis dans le salon de l’une de ces maisons bourgeoises confortables, occupé à écouter Fitten parler du groupe de satanistes. Il était plus de minuit et, par moments, il commençait à s’ennuyer. Plusieurs membres de son propre temple d’Isis étaient assis autour de lui dans la lumière tamisée, et certains s’efforçaient de résister à la tentation de s’endormir. Fitten avait disserté, de sa classique manière décousue, durant près d’une heure, expliquant sa propre théorie sur les origines du groupe sataniste.

« C’est une vieille tradition, disait Fitten, une très vieille tradition. Une mémoire du sang peut-être, des êtres qui, il y a très longtemps, sont venus sur cette terre. Car nous avons été dupés. Ils ne viennent pas de la Bête, ni de ces Anciens au sujet de laquelle un auteur a écrit, il y a des décennies ; nous devons comprendre cela, vous voyez : il est temps de regarder enfin la vérité, nous avons été trompés à leur sujet… »

Fitten marqua une pause pour essuyer la sueur de son front avec son mouchoir en tissu coloré et Baynes saisit l’occasion pour intervenir :

« J’ai pris la liberté, dit-il, de contacter l’un de mes collègues à Londres, connu pour être une autorité en matière de satanisme et il a accepté de venir nous parler du groupe auquel l’homme à qui M. Fitten a fait référence appartient… »

« Conrad Robury » l’interrompit Fitten.

« Le groupe auquel M. Robury semble appartenir, poursuivit Baynes, nous intéresse depuis un certain temps. Depuis l’assassinat de Maria Torrens, en fait. Vous vous souvenez tous, sans doute, de la violence de cette affaire. »

L’auditoire lui accordait à présent toute son attention.

« Comme vous le savez, son corps nu et mutilé a été retrouvé dans le Moor [1], la tête appuyée sur ce que la police a supposé être un autel de magie noire. Un pentagramme inversé avait été découpé sur sa peau avec un couteau très aiguisé – un scalpel chirurgical, m’a-t-on dit. Discrètement bien sûr, on m’a demandé mon avis.

Au début, la police et moi-même avons pensé que le meurtre n’était pas réellement lié à l’occulte et que l’assassin ou les assassins avaient placé des preuves « occultes » sur la scène du crime pour jeter la confusion. Car, comme vous vous en souvenez certainement, certains journaux à scandale avaient publié des détails plutôt malheureux concernant cette femme qui était une « dame de la Nuit » … »

« Une prostituée », fit quelqu’un avec un petit rire.

Baynes ignora la remarque : « Elle fréquentait les alentours des docks, la dernière fois qu’elle a été vue, elle avait apparemment accepté de monter dans un véhicule conduit par une dame entre deux âges plutôt attirante. Peu de temps après que les journaux aient publié cette histoire, la police a reçu un appel anonyme livrant le nom d’un suspect. L’homme a été rapidement appréhendé et interrogé, puis arrêté lorsqu’il a avoué le crime. Il avait lui-même une réputation plutôt douteuse et rapporta qu’il avait conduit Mlle Torrens sur les lieux du crime avant de la convaincre de se vêtir d’une manière occulte. Apparemment, il était allé au cinéma et avait vu certaines scènes dans un film.

Plus tard, il revint sur ses aveux et affirma avoir été forcé de faire cette confession par un homme qu’il appelait sans cesse « Le Maître » et dont il dit qu’il avait lui-même commis ce meurtre brutal. Il affirma en outre que ce « Maître » était le chef d’un groupe de satanistes se trouvant ici, dans cette ville, et qu’il avait tué Mlle Torrens lors d’un rituel pour servir ses buts diaboliques. Il fit une déposition dans ce sens, mais peu de temps après, il se mit à agir d’une manière plutôt étrange et se rétracta de nouveau. Au cours des semaines précédant et suivant son procès, il fit plusieurs autres déclarations, toutes plus ridicules les unes que les autres – par exemple, il mentionna des êtres d’une autre planète qui auraient atterri dans un « vaisseau spatial » et l’auraient enlevé, Maria et lui.

Ce fut lors du procès, vous devez vous en souvenir, que le Procureur a démontré, grâce au témoignage d’une personne très respectable, que Maria et l’accusé avaient été vus ensemble dans la lande quelques heures seulement avant sa mort. Il a été condamné à la prison à vie et a été retrouvé, quelques semaines plus tard, pendu dans sa cellule. Après le procès, j’ai commencé ma propre enquête discrète sur les groupes satanistes en activité dans la région – et plus tard, j’ai découvert le groupe dirigé par un certain monsieur que ses disciples appellent « Le Maître ». Ce groupe utilise et a utilisé plusieurs noms et possède des Temples dans plusieurs autres villes. Parmi ses noms, on trouve : « Le Temple de Satan », « Les Noctuliens » et les « Amis de Lucifer ». »

Fitten s’était affalé sur sa chaise, apparemment endormi et Baynes lui sourit avec douceur, avant de poursuivre : « Le groupe est très sélectif en ce qui concerne ses membres et teste tous les candidats à l’initiation. Ces tests sont souvent très durs et parfois impliquent que le candidat commette des actes criminels -. Bien entendu, cela sert à lier le nouveau membre au groupe, ainsi qu’à donner aux autres de quoi le faire chanter s’il ou elle se révèle plus tard peu coopératif. Contrairement à la plupart des soi-disant groupes satanistes dans lesquels la magie noire est seulement un prétexte pour des activités criminelles ou sexuelles, ce groupe semble pratiquer réellement la magie et posséder une compréhension approfondie du sujet. Apparemment, ils suivent leur propre tradition magique sénestre basée sur le système septénaire – ou hebdomadre comme on l’appelle.

Depuis l’affaire Maria Torrens nous avons, en intelligence avec un certain nombre d’autres groupes de la Voie de la Main Droite d’ici et d’ailleurs, essayé d’infiltrer ce groupe sataniste, mais toujours sans succès. Jusqu’à récemment. »

Il attendit en souriant que les exclamations de surprise se calment avant de continuer : « Ce membre – que je préfère, pour des raisons évidentes, appeler simplement Frater Achad – nous a livré des informations précieuses et il est sur le point d’être initié à la secte. Nous espérons qu’il pourra nous fournir des renseignements sur les membres, leurs travaux magiques ainsi que sur leurs activités, renseignements que nous pourrons transmettre à la police. Comme je l’ai dit, certaines de leurs activités flirtent avec la criminalité. Il y a probablement d’autres, que nous ignorons actuellement, et bien sûr il est toujours possible que Frater Achad puisse nous fournir des preuves concernant l’affaire Maria Torrens.

« Naturellement, je vous révèle tout cela sous couvert de la plus stricte confidentialité, Frater Achad est dans une position délicate – pour ne pas dire dangereuse. »

Fitten bondit soudain, montrant Baynes de l’index : « Nous devons agir maintenant ! Vous ne comprenez pas ? ». Il se retourna pour faire face aux autres personnes présentes : « Aucun de vous ne comprend ? Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre, nous devons agir maintenant pour les détruire. Bientôt, leur puissance va s’accroître au point que ni nous ni d’autres ne pourrons rien faire contre eux. Écoutez ! Ils planifient un rituel pour ouvrir la porte de l’abîme ! Un opfer – ils ont besoin d’un opfer pour le faire, et d’un sacrifice de sang humain -. Vous voulez endosser la responsabilité d’un autre meurtre ? Une fois que la porte sera ouverte, ils posséderont le pouvoir de l’abîme lui-même !! »

« M. Fitten, dit doucement Baynes, je partage – nous partageons tous – votre préoccupation à leur sujet, mais nous devons planifier et agir avec prudence dans cette affaire ».

« Je vais vous montrer !, cria Fitten, Je vais les arrêter ! Moi ! Parce que je connais leurs secrets ! Je n’ai pas besoin de vous ! »

Personne ne le suivit lorsqu’il quitta la pièce, puis la demeure.

« Notre frère, dit Baynes, a besoin de notre aide. Méditons pendant un moment et envoyez-lui des vibrations bénéfiques et salutaires. »

Comme ils fermaient les yeux, un rire retentit dans la salle. Tout le monde l’entendit, mais personne ne put en découvrir la source. Mais le rire s’éteignit rapidement et Baynes avec ses adeptes de la magie blanche purent reprendre leur méditation, chacun priant et en invoquant un ou plusieurs dieux en fonction de ses croyances personnelles. Le rire fut un seul incident et ne compromit pas la tranquillité de leur foi.

À l’extérieur, dans l’air glacé, passant au-dessus de la neige qui recouvrait le terrain, un hibou poussa un cri perçant, dans l’obscurité et le silence du grand jardin ornemental. Ce cri les fit davantage sursauter que le rire démoniaque.

***

[1] NDT : The Moor. J’ignore si le texte réfère au nom d’un village, à la région des Moors ou au nom commun « lande », « tourbières », « marécages ». La majuscule laisse penser à un nom propre.

CHAPITRE VI

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Sinister Tarot, XIX. The Sun. Christos Beest.
Sinister Tarot, XIX. The Sun. Christos Beest.

La voix réveilla Conrad qui sortit de son sommeil troublé pour découvrir Mador debout à côté de son lit.

« Petit déjeuner, professeur ? », répéta le nain.

« Quoi ? »

« Petit Déjeuner ? »

« Quelle heure est-il ? »

« Il est temps de vous lever et de manger ! »

Il donna à Conrad une pile de vêtements propres : « Dépêchez-vous ! Levez-vous et venez déjeuner ! »

« Laisse-moi tranquille », fit Conrad. Ses rêves avaient été troublants, son sommeil irrégulier et il sentait le besoin de se reposer.

« Le Maître m’a envoyé », répondit Mador et il sourit.

Avec lassitude, Conrad se redressa dans son lit chaud. La chambre elle-même était froide.

« Très bien. Je ne serai pas long. »

« Je vous attends — dehors ».

Conrad enfila sans se hâter les vêtements noirs que quelqu’un avait choisis pour lui avant de suivre Mador jusqu’à la salle à manger. La femme de chambre l’attendait, prête à lui servir de nombreux plats, et il ne fut pas été surpris lorsque Mador s’en alla. Il le fut, par contre, lorsque la jeune femme qui l’avait initié sexuellement entra dans la pièce et s’assit à côté de lui.

« Avez-vous bien dormi ? » demanda-t-elle en souriant.

« Euh, oui merci » répondit Conrad toujours étonné.

« Vous devriez essayer les harengs, lui dit-elle, ils viennent de Loch Fyne. Délicieux ! »

Elle fit un geste en direction de la femme de chambre qui avait commencé à les servir.

« Est-ce que vous vivez ici ? » demanda prudemment Conrad.

« Comme vous êtes mignon, le taquina-t-elle, je suppose qu’on peut dire ça. Je m’appelle Susan, soit dit en passant. »

« Conrad », précisa-t-il inutilement et il tendit la main.

Elle ne la saisit pas et il fut réduit à la ramener maladroitement vers sa chaise.

« Vous avez aimé votre chambre ? », lui demanda-t-elle.

« Eh bien, c’était inhabituel ».

« Ils disent tous ça ! »

« Ils ? », demanda-t-il.

Elle ignora sa question. « Est-ce que le Maître vous a expliqué ce que vous alliez faire aujourd’hui ? »

« Non. »

« Je suis sûr qu’il voudra vous voir — quand vous aurez fini de manger »

Elle fit un geste vers le hareng que la femme de chambre avait servi.

« Je n’ai pas très faim, en fait. »

Elle rit : « Vous n’êtes pas un végétarien, par hasard ? »

« Non, bien sûr que non. »

« Avec toute l’énergie que vous avez dépensée la nuit dernière, elle lui sourit, je pensais que vous seriez vorace ! »

Conrad rougit à ce rappel de la passion qu’ils avaient partagée alors qu’ils étaient des étrangers.

« Une telle innocence ! », dit-elle.

« Il y a un tableau dans ma chambre, dit-il pour cacher son embarras, est-il très ancien ? »

« Avez-vous lu le livre qui a été déposé dans votre chambre ? »

« Un peu. Il est très intéressant ».

« C’est un début, elle haussa les épaules, seulement un début. »

« Cela fait longtemps que vous êtes dans ce groupe ? »

« C’est une drôle de façon de le dire ! Ce groupe ! Vous voulez dire : depuis combien de temps suis-je sataniste ? »

La confiance en soi dont faisait preuve cette femme, son malaise d’être invité dans une maison insolite et luxueuse, sa timidité avec les femmes et le tout combiné faisait que Conrad souhaitait ardemment être ailleurs – de préférence à ses cours, étudiant les mystères et les beautés de la Physique. Mais alors qu’il était assis, contemplant la jeune et très belle femme à côté de lui et se rappelant du bonheur qu’ils avaient partagé, il commença à sentir croître sa confiance en lui. Ce fut comme si une partie de la puissance qu’il avait ressentie durant le rituel wiccan une semaine plus tôt était revenue.

« Oui, dit-il en lui souriant, depuis combien de temps êtes-vous sataniste ? » Il prononça le dernier mot avec délectation, comme s’il commettait consciemment et fièrement un péché.

« J’ai été élevé avec — baptisé en lui »

« Vraiment ? »

« Naturellement, il fut un temps où j’ai commencé à le remettre en question et on m’a donné la liberté de le faire. En fait, on m’y a même encouragée. »

« Par vos parents ? »

« Mais une fois que vous avez goûté le paradis sur terre, vous ne pouvez plus résister ! »

« Pourquoi est-ce que vous évitez certaines de mes questions », demanda Conrad, sa confiance grandissant.

Ses yeux lui semblèrent s’illuminer comme elle répondit : « Parce que je suis une femme et j’aime rester mystérieuse ».

Sans trop se rendre compte de ce qu’il faisait, il se pencha vers elle et l’embrassa. Elle ne recula pas, et du coin de l’œil, il aperçut la femme de chambre qui faisait semblant de regarder par la fenêtre dans le jardin. À l’autre bout de la pièce, se fit entendre une toux discrète et presque courtoise.

Aris se tenait près de la porte. « Si vous avez terminé, dit-il presque souriant, peut-être pourrions-nous parler. »

« Bien entendu ! », dit Conrad, surpris.

« Dans la bibliothèque. » Il tourna les talons et s’en alla.

« Puis-je vous voir — plus tard ? », demanda Conrad à Susan.

« Vous le désirez vraiment ? » le taquina-t-elle.

« Oui ! »

« Peut-être. Vous feriez mieux de ne pas le faire attendre. »

« Non ».

Il se leva, se pencha pour l’embrasser, mais se ravisa.

La porte de la bibliothèque était ouverte, et Aris était déjà assis dans un fauteuil près du bureau. « Approche ! » dit le Maître en guise de salutation.

Conrad s’assit en face en essayant de ne pas paraître nerveux.

« Le pouvoir que tu as ressenti avant, déclara Aris, est de retour pour toi. Comme tu l’espérais. C’est un résultat de ton initiation. Tu dois comprendre que notre initiation est similaire à l’ouverture d’un canal, un lien, avec les pouvoirs cachés ou occultes qui sont la véritable essence de la magie ».

Conrad était impressionné, mais Aris poursuivit de son ton impassible : « Ces pouvoirs, tu peux les utiliser pour ce que tu désires. Pour la satisfaction sexuelle, si tu le désires. Cette puissance que tu sens et as sentie va croître, de façon constante, avec ton propre développement occulte et magique. Ce qui est arrivé la nuit dernière n’est que la première de nombreuses étapes de ce développement. Es-tu par conséquent prêt à aller plus loin ? »

« Oui. Oui, je le suis. »

« Il y a une tâche que je veux que tu entreprennes, une tâche liée à ton initiation. Mais tu dois comprendre que tu as été choisi pour plus que cela, et d’autres tâches seront peut-être nécessaires pour ton propre développement magique. Souviens que je t’ai dit que tu avais un Destin spécial à accomplir. Ce que ce Destin est précisément deviendra clair le moment venu. Tu es important pour nous, comme nous le sommes pour toi. Pour cette raison, tu es davantage pour mes camarades et moi qu’un simple Initié, un débutant dans la voie de nos dieux sombres. Rappelle-toi ceci, Conrad Roxbury. Je te propose mon hospitalité et pas seulement celle de ma maison, comme tu le sais, car tu es plus qu’un autre novice.

Maintenant, à ta tâche. Elle te tiendra, pendant une courte période, éloigné de la maison ».

Conrad sentit que, quel que pût être ce test, il serait en partie un test de fidélité à Aris et son groupe satanique.

« Tu connais un dénommé Paul Fitten », dit Aris. Ce n’était pas une question, mais Conrad répondit : « Oui. »

« Tu dois aller le trouver et le convaincre que tu veux l’aider. Ensuite, tu devras t’efforcer d’entreprendre un rituel magique avec lui. Ce sera un rituel kabbalistique, mais tant pis. Au cours de ce rituel, tu devras rediriger la puissance générée — que tu devras aider à générer — afin qu’elle prenne le contrôle de Fitten et le blesse d’une quelconque façon. Est-ce que tu comprends ? »

« Oui. »

Aris le regarda, puis sourit : « Tu en comprends une partie — Oui. Car tu crois que je désire tester ta morale en te demandant de nuire par des moyens magiques à une autre personne, mais il y a plus que cela, comme tu le découvriras. À présent, j’ai un cadeau pour toi — . Un cadeau pour ton initiation. »

Il posa une bague en argent ornée d’une pierre sur le bureau.

« Porte la toujours, à partir d’aujourd’hui, comme le symbole de ton désir de suivre notre voie ».

Sans réfléchir, Conrad commença à mettre l’anneau sur le troisième doigt de sa main droite.

« L’autre main », dit Aris.

Conrad obéit. La bague s’ajustait parfaitement.

« Maintenant, Conrad Robury, tu dois aller accomplir ta tâche. Susan, ma prêtresse, ira avec toi. »

Conrad était à la porte lorsqu’Aris lui dit : « Ne les laisse pas — ni personne — t’enlever ta bague ».

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