Théorie de l’invocation [1]

Ces passages sont des extraits du chapitre 25 de l’ouvrage La Chaos Magic Pratique – Manipulation de la réalité par le courant Ovayki, d’Andrei Vitimus, à paraître durant l’été 2018 aux éditions de l’Alliance Magique.

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Sachez, avant toute chose, que les entités peuvent mentir, et qu’elles le feront si elles y trouvent leur intérêt. Je répète : toutes les entités, esprits, dieux, etc. peuvent mentir et ce, peu importe la façon dont vous considérez les divinités, y compris si vous pensez qu’elles existent seulement à l’intérieur de votre esprit. « Que sont réellement les entités ? » est d’ailleurs une interrogation à laquelle je ne saurais apporter de réponse définitive, pas plus qu’à la question « qu’est-ce que la magie ? » Du point de vue de la psychologie, les entités sont des composants du « soi » ou bien des archétypes résidant dans l’esprit. L’une des lectures du modèle énergétique suggère qu’elles sont des réservoirs d’énergie. Si l’on suit le modèle de l’information, ce sont des sources externes d’information. Le modèle spirituel, enfin suppose que ce sont des êtres indépendants. Distinguer entre ce qui est ou n’est pas un « esprit / entité » est très difficile à réaliser en pratique et, bien que je vous encourage à réfléchir à une définition en vous appuyant sur tous les modèles connus, ce débat est purement académique. Quand vous évoquez ou invoquez un esprit, dans un but quelconque, ce qui se manifeste est très réel et susceptible de provoquer des effets tout aussi réels dans votre psychisme, comme dans le monde qui vous environne. Peu importe ce qui constitue l’essence d’un esprit.

Dans l’intérêt de cet exposé, nous partirons du principe que l’invocation d’une entité induit un glissement vers un certain « état de conscience » congruent avec l’entité. Ce présupposé n’est pas trop difficile à accepter, car si ce n’était pas le cas, nous n’aurions que peu de raisons de réaliser des invocations.

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Qu’est-ce qu’une invocation ?

La réponse à cette question semblera évidente à certains lecteurs, mais de nombreux ouvrages utilisent indifféremment les termes « invocation » et « évocation ». Pour les besoins de ce livre, nous dirons que l’invocation consiste à faire passer au premier plan de votre psyché, une entité, un concept ou un état de conscience. Autrement dit, il s’agit d’attirer une entité dans votre esprit (ou parfois dans votre corps), contrairement à l’évocation qui consiste à amener une entité devant vous. Cette définition est un bon point de départ, mais nous verrons, qu’à l’instar de nombreux autres concepts, elle tendra à s’embrumer plus nous avancerons.

Que signifie « amener quelque chose au premier plan de la psyché ? » Tout au long des exercices et des jeux proposés dans ce livre, nous avons adopté différents états de conscience et utilisé ces états pour créer des sceaux, purifier un lieu ou lancer des sorts. Plus tôt, nous nous sommes appliqués à nous concentrer afin de faire passer au premier plan de notre conscience, différentes parties du soi, ainsi qu’à produire divers types d’énergie en utilisant des correspondances déterminées durant des exercices. L’exploration d’états de conscience variés, les modifications volontaires de l’aura, etc. étaient, entre autres, destinées à vous préparer à l’invocation et nous seront utiles dans ce chapitre. Durant ces exercices, vous avez dû vous focaliser sur un état d’esprit choisi et l’utiliser pour produire l’énergie ou la force mentale indispensable à la magie. Il s’agissait d’invoquer des souvenirs et des parties de vous-même. Attirer en vous une entité « extérieure » est un pas supplémentaire, mais dans la pratique, la manœuvre ressemble beaucoup à ce travail avec des souvenirs et des parties de soi. Nous l’avons déjà suffisamment pratiqué, alors soyez confiant : ça va marcher !

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Recherches, lectures et devoirs de vacances :

Si vous désirez opérer avec des entités « extérieures », vous aurez d’abord quelques devoirs à faire. La plupart des systèmes magiques ou spirituels proposent un éventail plus ou moins large d’esprits et de divinités. Pour réussir votre invocation, vous devez d’abord comprendre l’entité et être capable de la décrire. Le but n’est pas d’en connaître toutes les facettes, mais de disposer de suffisamment de matériel de base. Quelques questions que vous devez vous poser : Quelle est l’entité que je recherche ? De quel type de créature s’agit-il (humaine ou mythique) ? Quelles sont les correspondances symboliques qui lui sont généralement associées (planétaires, élémentales, etc.) ? Si l’entité possède une forme physique, à quoi ressemble-t-elle ? Si je la croisais dans la rue, quelle serait son odeur, son allure, quel bruit ferait-elle ? Quelle est sa personnalité ? Essayez de répondre à autant de questions que possible. Pour la plupart des entités connues des traditions, une recherche sur internet vous fournira un bon point de départ. Essayez de trouver des mythes ou des histoires révélant les qualités et les traits de caractère qui lui sont intrinsèques. Il peut arriver que les informations disponibles soient contradictoires, mais ce que vous désirez comprendre, c’est son tempérament, sa nature générale. Dans certains cas, pour des entités capables de changer de forme ou de type « trickster » par exemple, cette démarche peut s’avérer complexe. Essayez de classer les informations en quelques tendances générales, décrivez l’entité en utilisant vos propres mots. Vous trouverez probablement un glyphe associé – des runes liées, un yantra, un vévé, un sceau, etc. Une fois de plus, Google est votre ami.

A présent, concentrez-vous sur ces tendances générales ; prenez le temps et méditez dessus. Essayez de transposer chaque tendance en un état d’esprit que vous avez déjà exploré ou en des informations sensorielles simples. Cartographiez ces tendances en sentiments et en sensations, associez-les à des humeurs, des impressions physiques, des odeurs, des goûts, des sons et des images. Autrement dit, vous devez les transposer en données sensorielles et en états d’esprit. Et si vous parvenez, à associer certaines qualités et traits caractéristiques de l’entité à des sceaux de votre alphabet du désir, n’hésitez pas à le faire. Plus vous disposerez d’informations sur une entité, plus vous serez aptes à repérer si elle ment, et à propos de qui ou de quoi. Vous pourrez le déterminer grâce à votre connaissance de sa nature et à vos expériences avec elles. En fait, de nombreuses entités vous mentiront même au sujet de leur identité, en particulier celles qui se manifestent spontanément durant une activité magique et surtout si vous utilisez des outils comme la planche Ouija.

« Je me suis présenté à vous. Vous vous êtes présenté à moi. C’était une fort bonne conversation ». Cette phrase est prononcée par Katsumoto, dans le film Le dernier samouraï. Nathan Algren s’adresse pour la première fois au chef samouraï, alors qu’il est prisonnier et loin de ses repères culturels occidentaux. En fin de compte, Nathan et Katsumoto se découvriront beaucoup en commun, malgré les différences et finiront par s’allier. C’est une bonne métaphore de la communication avec les esprits. Nous sommes certainement des prisonniers du fait que nous avons un corps (bien que cela, d’un autre côté, nous libère). Les entités spirituelles, même si l’on considère qu’elles n’existent que dans nos esprits (ce que je n’affirme pas), existent d’une façon très différente de nous, car elles ne sont pas contraintes par une enveloppe physique. À bien des égards, le contact initial entre une personne et une « entité » est aussi inconfortable que la conversation entre Nathan Algren, un Américain, et Katsumoto, son geôlier samouraï. Il arrive souvent qu’une première invocation soit une situation très embarrassante. En termes pratiques, cela signifie qu’il est préférable de commencer de façon très « formelle ». Bien entendu, cela suppose que l’entité est capable de soutenir une conversation, mais si vous débutez dans ce domaine, je vous recommande fortement d’appeler des entités susceptibles de communiquer de manière humaine.

Comment converser avec une entité ? Avant de commencer, essayez de rédiger un protocole approprié et choisir un lieu congruent. Pour une entité japonaise, vous pourriez décider de vous installer, pour effectuer votre, rituel, dans un sanctuaire traditionnel. Pour une entité africaine, cela pourrait être dans une jungle ou un désert. Considérez l’environnement auquel l’entité est associée. Par exemple, Papa Legba pourrait préférer avoir une conversation avec vous dans un carrefour, au lever du jour, tandis que Set apprécierait davantage un rendez-vous dans une pyramide, en plein cœur du désert, à minuit. Réfléchissez à l’endroit où la rencontre doit se dérouler et notez les détails qui vous viennent sur le site concerné.

Un deuxième geste aimable consiste à se procurer quelque chose que l’entité apprécie, tel que de l’encens, de la nourriture, une boisson, etc. Offrir simplement et respectueusement ce genre d’étrenne avant de commencer peut faciliter le contact. Considérez ces offrandes comme un cadeau à une personne qui vous rendrait visite pour la première fois. Dans certains systèmes, cependant, les offrandes sont considérées comme un signe de faiblesse, par conséquent, renseignez-vous soigneusement sur le culte au sein duquel vous comptez travailler.

Il convient, tout d’abord, de se débarrasser de tout bavardage mental. Vous ne pourrez pas entendre une autre « voix » si vous êtes parasité par vos propres voix intérieures. Vous devez effectuer un bannissement, puis vous détendre et vider votre esprit. Déclarez alors simplement votre intention d’avoir une conversation avec l’entité. Regardez son sceau, son glyphe ou sa représentation. Si vous avez trouvé une chanson ou un mantra, répétez-le ou utilisez un mantra que vous avez créé. Si vous avez bien fait vos devoirs et cartographié les caractéristiques de l’entité en humeurs et sensations, essayez de les reproduire en vous, tout en incantant et en regardant le sceau. Quand vous arriverez au point où vous sentez que vous tombez dans un état de transe profonde, fermez les yeux et visualisez l’environnement que vous avez choisi, ainsi que l’entité présente à vos côtés, attendant de vous parler.

Si, à ce stade, vous êtes en train de vous demander si ce que vous vivez réel, c’est que vous n’avez tout simplement pas atteint un état de transe suffisamment profond. Persévérez. Et rappelez-vous qu’une communication n’a pas besoin d’être verbale. Elle peut se faire au moyen d’images, de sentiments, de souvenirs, ou d’intuitions. Une fois que vous sentez que vous pouvez communiquer, c’est le moment de vous adresser poliment à l’entité en l’appelant par son nom et lui dire qui vous êtes. Essayez ensuite de faire durer la conversation aussi longtemps que possible. Mais ne quémandez rien. Lors d’une première rencontre, est-ce qu’il vous viendrait à l’esprit de demander à votre vis-à-vis un service important ? Dans la plupart des cas, vous aurez plutôt tendance à faire simplement connaissance et c’est précisément l’état d’esprit adéquat lorsque vous contactez une entité pour la première fois.

Les ouvrages de magie et les informations trouvées sur Internet peuvent parfois vous donner une fausse idée de l’entité, car celle-ci peut très bien se montrer à vous différemment de la façon dont elle se manifeste aux autres. Vos impressions et interprétations personnelles seront beaucoup plus précieuses que les descriptions des ouvrages. Bien sûr, celles-ci sont utiles et doivent être considérées comme des lignes directrices, ou des indications un livre de recettes. Vos recherches préalables vous fourniront également des repères qui vous permettront de déterminer si l’entité qui se présente à vous a la bonne « étiquette ». Vous devrez poser beaucoup de questions, gardez votre esprit critique, et utilisez ce que vous savez de l’entité pour traquer des incohérences dans ce qu’elle prétend être. Utiliser un support de divination vous donnera également un aperçu de ce que votre subconscient ressent à propos de la présence. Il est toujours plus sage de vérifier, après coup, les expériences vécues avec des êtres spirituels, en utilisant la divination afin de « prendre la température » de l’échange qui a eu lieu.

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En général, lorsque vous invoquez pour la première fois une entité, vous subirez une influence, en partie inconsciente, qui conditionnera des penchants ou des tendances ; vous pouvez être attiré dans une direction particulière ou vers un esprit. Cette influence peut être amicale et vous guider positivement. Ce fut assurément le cas pour moi avec Papa Legba (que je considère comme un ami). Mais vous devez rester prudent et utiliser la divination, votre intuition et votre capacité d’analyse pour faire vos choix. Les résultats sont également un test décisif.

La plupart des entités sera disposée à avoir une conversation, si vous en faites l’effort (et même si elles sont dans votre tête, ça reste de la communication). Mais vous pourriez vous entendre plutôt mal avec une entité, tout en laissant de côté d’autres travaux qui auraient pu vous enrichir davantage. Et si un esprit ou un dieu vous explique spontanément comment l’invoquer d’une manière plus efficace, faites attention, c’est qu’il vous invite à le faire ! Dans tous les cas, si votre prise de contact a été en quelque sorte « circonscrite » par une conversation (le fait de vous en tenir à un dialogue permet de conserver une certaine distance avec l’entité), alors prenez des notes sur cette expérience. Converser est l’occasion d’améliorer vos capacités à communiquer et fournit un cadre relativement « sécurisé ». Si la conversation tend à mal tourner ou si vous avez un mauvais pressentiment, il suffit de vous extraire de la visualisation et d’effectuer un bannissement (bannir par le rire est une bonne tactique pour cela). D’une façon générale, si vous débutez dans ce domaine, choisissez des entités positives, reconnues traditionnellement comme utiles, amicales ou angéliques – ou Cthulhu (je plaisante).

Lorsque vous êtes plongé dans un état modifié de conscience suffisamment profond pour ne pas remettre intellectuellement en question la réalité de l’échange, votre esprit le considérera comme réel, alors abordez cette situation avec respect. Précisément, vous devez atteindre cet état dans lequel le censeur psychique n’interfère plus, ce qui implique généralement cette concentration « particulière », dont nous avons parlé plus tôt (durant laquelle vous ne remettez pas en question la validité de l’expérience). S’en tenir à une conversation cadre la rencontre de telle sorte qu’il existe une distance implicite entre vous et l’entité et c’est une bonne idée d’en rester là, jusqu’à ce que vous ayez acquis une certaine compréhension de sa nature.

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L’état d’esprit et la connexion :

La conversation initiale avec une entité vous laissera souvent une assez bonne « impression ». Elle ne sera pas forcément verbale ni visuelle ; elle peut être composée uniquement de symboles, de sentiments, ou simplement vous souffler l’intuition que l’information a été transférée. Dans tous les cas, si l’invocation fonctionne, vous aurez quelque chose de personnel à comparer avec vos notes, et à ajouter dans votre journal. L’échange implique un lien entre vous et la « puissance » invoquée, ainsi qu’un échange d’informations (pouvant passer par l’un des cinq sens) ; on peut alors considérer que monter d’un cran dans l’invocation consiste à augmenter la quantité d’informations ou l’intensité de la connexion. Une entité tendra à communiquer de la façon la plus compréhensible pour vous (directement, à l’aide de métaphores, etc.). Une fois que vous avez établi le contact une première fois, vous pouvez améliorer les échanges en utilisant vos cinq sens et votre imagination pour rendre vos invocations plus intenses. Certains systèmes, préconisent une progression dans les entités devant être invoquées. Par exemple, dans le vaudou, Papa Legba doit être appelé avant tout autre miste (autre nom des lwas) [1]. Si vous avez déjà effectué quelques recherches sur ce système, la raison doit vous paraître évidente. Vous devrez décider par vous-même si vous êtes d’accord avec ce type de conditions et de prérequis Cependant, comme nous l’avons déjà dit, il est également possible d’invoquer des états d’esprit, des souvenirs et des expériences en vue d’obtenir des résultats magiques concrets.

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Une technique possible, une fois que vous avez effectué les recherches préalables à l’invocation, consiste à choisir une représentation de l’entité et vous appliquer à interagir avec elle. Imaginez qu’il s’agit d’une interface. Envoyez de l’énergie dans l’image en utilisant votre main émettrice, et en visualisant cette énergie aller bien au-delà de la représentation (j’imagine en général que l’entité est quelque part, loin dans l’espace, tout au bout d’un cordon énergétique). Utilisez également votre main réceptive en imaginant que l’entité vous répond. Je trouve cette méthode efficace ; elle facilite la communication et permet d’entrer plus facilement « en résonance » avec l’esprit ou le dieu.

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Les différents degrés :

Il existe plusieurs degrés dans l’invocation. Dans certains cas, invoquer consiste simplement à exploiter le modèle vibratoire d’une entité. Ainsi, dans la magie cérémonielle, le magicien vibre différents noms de dieu pour s’approprier temporairement son autorité ; cependant, il reste toujours lui-même et conscient. De nombreux sorts invitent à imiter ou exploiter l’énergie d’une entité (pour mémoire : nous pouvons imiter, puis entrer en résonance avec une entité en nous concentrant sur les informations sensorielles que nous avons obtenues en travaillant avec elle. Vous êtes déjà parvenu à « cartographier » une entité en sollicitant vos cinq sens et divers états d’esprit). Par contre, dans les rites de possession, le but est de remplacer la « conscience » de l’individu par une conscience étrangère. A priori, ces deux facettes de l’invocation semblent très différentes – ce qui est partiellement vrai -, mais c’est une question de résonance entre la personne et l’entité à un moment donné, et cela dépend du degré de contrôle de l’ego. En sorcellerie, il s’agit d’entrer profondément en résonance, tout en conservant la maîtrise des énergies. Dans la possession, le but est de faire taire l’ego ou le « je », afin qu’un autre « je » se manifeste. Nous en parlerons plus loin.

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Extrait de La Chaos Magic Pratique – Manipulation de la réalité par le courant Ovayki, Andrei Vitimus, à paraître en mars 2018 aux éditions de l’Alliance Magique. Traduction française par Soror DS.

Note :

[1] NdT : Dans le vaudou, particulièrement haïtien, les termes “mistes” ou “mystères” sont couramment employés pour désigner les esprits.

1 commentaire sur “Théorie de l’invocation [1]”

  1. Merci Melmothia pour ces deux superbes articles sur l’invocation.

    Ça m’a intéressé et décidé à acheter le livre. Il est vraiment génial.

    La démarche pratique qu’il nous fait suivre fait découvrir la magie en profondeur

    et est applicable ensuite sur toute tradition plus classique que l’on désire suivre.

    Avoir l’explication des états de conscience à cultiver dans un rituel, ce n’est jamais enseigné

    nulle part, et pourtant c’est essentiel pour réussir. Ces clés ne sont jamais données dans les rituels.

    Or on n’est pas tous des experts déduisant ce genre de choses à la simple lecture d’un rituel lambda.

    Ce livre donne les clés pour comprendre, questionner, modifier, et créer à partir de traditions et rituels.

    Clair, pratique, didactique. Un must have ce livre pour progresser dans sa pratique rituelle.

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