Le Grimoire de Baphomet, 1ere partie | Rat Holes

Le Grimoire de Baphomet, 1ere partie

Par Anton Long

« Embrasse-moi et je ferai de toi

Un aigle fondant sur sa proie.

Touche-moi et je ferai de toi

Une épée puissante qui tranche

Et tache la Terre de sang.

Goûte-moi et je ferai de toi

Une graine qui croît

Tournée vers le soleil ne meurt jamais.

Laboure-moi et plante-moi

Avec ta semence, je ferai de toi

Un Portail qui s’ouvre sur nos Dieux ! »

Avertissement : Le rituel intitulé « Cérémonie du Rappel » contient des éléments à caractère sexuel et violent susceptibles de choquer les sensibilités. Nous rappelons que ce texte est donné à titre informatif, afin de présenter une partie des doctrines et pratiques de l’ONA et que les administrateurs de ce site n’encouragent, d’aucune façon, le sacrifice humain ni, plus généralement, la violence. Nous invitons les lecteurs à faire preuve de recul et de sens critique.

Introduction du traducteur :

Le Grimoire de Baphomet – La déesse Sombre, dont une version originale est disponible en ligne par ici, fait partie des textes fondamentaux de l’Ordre des Neuf Angles.

Se réclamant du « satanisme traditionnel », l’ONA a été fondé dans les années 60, à partir de groupes plus anciens, regroupés sous l’autorité d’un certain Anton Long, dont l’identité demeure toujours discutée. L’enseignement fait porter l’accent sur les pratiques occultes de type sénestre, dans un but et d’évolution personnelle, spirituelle et d’acquisition de pouvoirs.

Si le français « sénestre », que nous avons choisi ici, renvoie explicitement à la Voie de la Main Gauche, le terme anglais original « sinister » a conservé la double connotation de la racine latine sinister, c’est-à-dire à la fois « qui est à gauche » et « morbide, effrayant ». L’ONA a tendance à jouer sur le double sens.

Parmi d’autres concepts importants de l’Ordre des Neuf Angles, figure l’opposition entre « causal » et « acausal » (qui sera reprise par d’autres courants modernes du Left Hand Path, comme la Chaosophie) : selon l’ONA, l’univers causal (ou matériel, phénoménal, ou physique) est notre monde connu, limité par trois dimensions géométriques et une dimension temporelle. Il est exploré préférentiellement par la science et la philosophie. A contrario, l’univers a-causal n’est pas limité au niveau des dimensions ni du temps. C’est l’univers du numineux, du sacré. Une certaine quantité d’énergie a-causale se trouve dans chaque être vivant de l’univers causal, lui permettant d’être en vie et d’évoluer. L’exploration de l’univers a-causal, qui abrite notamment les « Dieux Sombres », peut se faire par différents moyen, par exemple par le développement de capacités latentes comme l’« empathie sombre ».

La Tradition Sénestre sera donc le moyen privilégié par lequel « découvrir et interagir avec les êtres vivants de l’a-causalité qui peuvent se manifester dans notre continuum causal » car, selon l’ONA : « l’erreur de toutes les philosophies conventionnelles est qu’elles appliquent, ou essaient d’appliquer, des logiques purement causales, basées sur la loi linéaire de cause à effet et des abstractions dénuées de vie sur les êtres vivants tels que nous-mêmes. Ce type de connaissance causale est non-numineuse (c’est-à-dire exempte d’énergie acausale) ».

Le terme « Nexion » désigne à la fois une cellule, un groupe de travail et un Portail à travers lequel l’énergie et les entités a-causales sont susceptibles de se manifester – par exemple, une œuvre, un lieu, un rituel, un symbole ou un être vivant.

À noter qu’au sein de ce courant, Baphomet est une divinité féminine et vampirique, dont il est spécifié que le nom pourrait signifier « la maîtresse ou la mère du sang » et n’a donc plus grand-chose à voir avec l’idole supposée des Templiers.

 ** Anton Long et d’autres auteurs de l’ONA ayant tendance à laisser leurs écrits libres de droits (c’est-à-dire libres d’ajouts, de réécritures, de traductions, etc.), il existe plusieurs variantes de ce texte. Nous avons conservé ce caractère copyleft pour cette traduction. Elle est donc disponible pour qui voudrait la reprendre, la modifier, l’améliorer. Merci cependant de respecter cette démarche et ne pas y apposer de © ou de l’utiliser à des fins commerciales.

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 LE GRIMOIRE DE BAPHOMET – LA DÉESSE SOMBRE

 Suivant la Tradition Sombre, Baphomet est une entité acausale sénestre, décrite comme une belle femme mature, nue au-dessus de la taille et tenant dans Sa main la tête tranchée ensanglantée d’un jeune homme.

Elle est la déesse sombre et violente – la véritable Maîtresse de la Terre – à qui les sacrifices humains étaient, et sont toujours, offerts. En tant qu’Entité Sombre et Vampire des Dieu Sombres (les Sombres Immortels), elle est également capable de changer de forme[1] pour de se manifester dans la dimension causale sous une forme humaine et vivre parmi nous, sur la Terre. C’est traditionnellement à Baphomet que les Initiés et les Adeptes de la Tradition Sombre dédient leurs victimes choisies lorsqu’un sacrifice humain est entrepris et lorsque des guerres ou des conflits sont déclenchés au moyen de la Sorcellerie Sénestre.

Sont associées à Baphomet d’autres entités féminines sombres et acausales, dont certaines demeurent cachées sur Terre depuis des millénaires, et qui maintiennent leur existence secrète, causale et sans âge, en se nourrissant de la force de vie acausale de leurs victimes humaines masculines, qu’elles piègent et éprouvent par leurs enchantements sexuels ; ces victimes périssent lorsque leur force vitale a été entièrement aspirée. Ces autres entités sont les Sombres filles de Baphomet et elles sont – tout comme leur Maîtresse, la Mère du Sang, Baphomet -, au sens tout à fait littéral du terme, des vampires – magnifiques, cultivés et séduisants, mais des néanmoins prédateurs, dont la nourriture n’est pas le sang, mais plutôt les énergies acausales qui anime les êtres humains et les maintient en vie.

Ces créatures vampiriques – ayant adopté l’apparence de femmes humaines – peuvent engendrer (et selon la légende, cela a déjà eu lieu) une progéniture à demi-humaine si elles le désirent et si elle trouve un mâle approprié ; elles peuvent également récompenser ce mâle, ou des êtres humains mâles ou femelles, en leur offrant une vie beaucoup plus longue dans le royaume causal et offrir à ces élus l’opportunité de s’échapper dans l’acausal et d’y demeurer en tant qu’entités acausales immortelles.

 Suivant la Tradition Sombre orale, il existe plusieurs types – plusieurs espèces – d’entités sénestres acausales associées à Baphomet et Ses filles, capables de changer de forme, représentent l’un de ces types : lorsqu’elles sont présentes dans l’univers causal et adoptent une forme humaine, elles se caractérisent par une certaine nature, certains attributs, une conscience particulière. Mais il existe également une autre espèce d’entités acausales, plus primaire, plus primitive : lorsque celles-ci sont présentes sur Terre, sous une forme humaine ou autre, elles agissent et vivent d’une façon différente de Baphomet et des entités qui lui sont liées, car ces êtres, d’une nature plus sauvage et primaire, sont comme des démons sans conscience qui se contentent de consommer des vies humaines avant de retourner aux ténèbres de leur royaume acausal.

 La Tradition Sénestre parle des Dieux Sombres comme d’entités vivantes particulières – appartenant à une espèce acausale spécifique -, existant dans le continuum acausal et dont certaines sont manifestées sur Terre, par le biais de diverses nexions, dans un passé lointain.

Lorsque notre conscience en tant qu’êtres humains n’en était qu’à son aube, certaines de ces entités acausales sont venues sur Terre par le biais d’une Nexion physique, qui a très probablement existé sur notre planète. Il y a eu beaucoup de spéculations à ce sujet et des légendes concernant l’emplacement de cette nexion. D’autres spéculations et des légendes orales portent sur le temps que ces entités acausales sombres seraient demeurées dans notre espace-temps causal, et d’autres encore sur la raison de leur départ, une légende orale affirmant que certains d’entre eux, étant métamorphes, ont survécu cachés parmi nous, s’alimentant en attendant que les étoiles soient de nouveau alignées correctement et que les Adeptes Sénestres ramènent leurs congénères.

 La Tradition Sénestre a conservé plusieurs moyens – des rituels sombres, des cérémonies et des rites – par lesquels certaines de ces entités acausales sénestres peuvent être manifestées sur cette planète que nous, êtres humains, appelons la Terre.

Ce Grimoire livre les trois rituels les plus efficaces parmi ces cérémonies, complétés par des indications ésotériques délibérément omises dans les versions publiées précédemment, ces indications n’étant jusque-là révélées que de façon orale dans les nexions sénestres, les temples ou les groupes existants. Est également donné un rite par lequel un être humain peut acquérir pour lui-même une existence acausale – immortelle – dans le continuum acausal.

 Note : La cérémonie du Rappel (The Ceremony of Recalling) est le rituel sénestre le plus souvent associé, dans le passé et encore de nos jours, à l’invocation de Baphomet et des filles sombres de Baphomet, et il est l’un des moyens les plus efficaces pour permettre la manifestation des entités acausales.

 LA CÉRÉMONIE DU RAPPEL

 Participants :

La Maîtresse de la Terre porte des vêtements blancs, un collier de quartz.

Le Maître du Temple porte des vêtements noirs.

La Prêtresse porte une robe rouge nouée avec une ceinture blanche.

Le Gardien du Temple porte une robe noire et un masque blanc.

Le prêtre (« Celui qui est choisi pour le sacrifice » / l’Opfer) porte une robe blanche.

Les membres de la Congrégation portent des vêtements rouges.

 Préparatifs :

La nuit avant le rituel, la prêtresse prépare les gâteaux consacrés à base de blé, eau, oeufs, miel, de graisses animales et de marijuana.

Une heure avant le rituel, la Prêtresse et le Gardien conduisent le prêtre à un endroit où il prend un bain rituel (si possible un lac ou un cours d’eau si le rituel est effectué à l’extérieur) et s’habille pour la cérémonie. La prêtresse lui donne des gâteaux qu’il mange.

Les membres de la congrégation attendent à l’extérieur du Temple (ou dans les environs si le rituel se fait à l’extérieur – cf notes), puis le Guardien conduit le prêtre vers eux. La prêtresse bande les yeux du prêtre et le conduit à chaque membre de la congrégation qui l’embrasse. Il est ensuite conduit dans le temple où la Maîtresse et le Maître attendent, suivi par les autres membres de la congrégation.

Le rituel :

Sur l’autel se trouvent des bougies rouges et le tétraèdre de quartz ; de l’encens de Jupiter [aulne] destiné à être brûlé. Des calices de vin fort.

Le Maître entonne (c’est-à-dire vibre) « Agios o Atazoth » trois fois, après quoi l’assemblée se rassemble autour du prêtre et chante le « Diabolus », en déambulant lentement autour de lui trois fois dans le sens antihoraire.

Deux membres de la congrégation choisis et formés comme « chantres » chantent en même temps avec un décalage d’un quart (ou d’une octave et un quart) « Agios o Baphomet », tandis que le Gardien soulève le prêtre et l’allonge sur l’autel.

La Maîtresse ôte la robe du prêtre et l’oint avec de l’huile de civette [à défaut d’huile de civette, on peut utiliser de l’huile Petrichor, mélangée avec de l’aulne]. Elle enlève alors son bandeau.

Lorsque le chant est terminé, la Prêtresse se place à côté de l’autel tandis que la Maîtresse se tient à côté du Maître, l’assemblée commence à déambuler lentement dans le sens antihoraire autour de l’autel en chantant le Diabolus. Les chantres chantent alors chantent en même temps avec un décalage d’un quart (ou d’une octave et un quart) « Binan Ath Ga Wath Am » et poursuivent ce chant jusqu’à ce que la Maîtresse, plus loin dans le rituel, dise : « Alors, vous avez semé et de vos graines… »

La Prêtresse et la Maîtresse enlèvent leurs robes. La Prêtresse éveille le feu du Prêtre avec ses lèvres. Quand elle est satisfaite, elle fait signe au Gardien qui soulève le prêtre de l’autel et l’oblige à s’agenouiller devant la Prêtresse.

Lorsque le Gardien fait cela, le Maître s’agenouille, de son côté, devant la Maîtresse. La Prêtresse imite chaque mot et geste de la Maîtresse, en les appliquant au Prêtre.

La Maîtresse place ses mains sur la tête du Maître.

Le Maître :

« C’est la protection du lait coulant de ta poitrine que je cherche. »

La Maîtresse se penche et il tète sa poitrine. Puis elle le repousse, mais il s’agenouille devant elle en disant :

« Je baise tes pieds.

Et je m’agenouille devant toi qui broie tes ennemis et te baignes

Dans un bassin empli de leur sang.

Je lève les yeux pour contempler

La beauté de ton corps.

Tu es la progéniture et un Portail pour nos Dieux Sombres.

J’élève la voix pour me tenir

Près de toi, ma sœur

Et j’offre mon corps afin

Que ma semence de mage nourrisse

Ta chair vierge. »

La Maîtresse :

« Embrasse-moi et je ferai de toi

Un aigle fondant sur sa proie.

Touche-moi et je ferai de toi

Une épée puissante qui tranche

Et tache la Terre de sang.

Goûte-moi et je ferai de toi

Une graine qui croît

Tournée vers le soleil ne meurt jamais.

Laboure-moi et plante-moi

Avec ta semence, je ferai de toi

Un Portail qui s’ouvre sur nos Dieux ! »

Le Maître a une relation sexuelle avec la Maîtresse – et le Prêtre avec la Prêtresse -, tandis que la congrégation poursuit sa déambulation lente et son chant.

À l’apogée de la relation entre Prêtre et la Prêtresse, le Gardien met une cagoule sur la tête du prêtre, attache ses chevilles, lie ses poignets ; puis le maître, sur un signal de la Maîtresse, complète le sacrifice en utilisant le couteau sacré et collecte une certaine quantité d’Élixir Rouge dans un calice.

[Cet Élixir sera utilisé par la Maîtresse dans la préparation des gâteaux sacrificiels dont tous les membres présents lors de l’assemblée mangeront durant la nuit de la nouvelle lune. Les gâteaux sont constitués de farine, de poisson, de volaille, d’eau de source, d’œufs et de sel avec de l’Élixir Rouge, des graisses animales et du miel.]

[Pendant et juste après le sacrifice, la Maîtresse en tant que Rounwytha se concentre silencieusement et dirige les énergies acausales libérées vers le tétraèdre qu’elle utilise comme nexion grâce à ses dons et ses compétences d’empathe. Elle choisit ensuite l’une des personnes présentes qui jouera le rôle d’hôte habité par les puissances, temporaire ou non].

Après le sacrifice, la congrégation cesse sa marche lente et son chant hypnotique, et le Gardien enlève la coquille vide de l’Opfer. Puis la maîtresse prend le couteau sacré et le pointe vers le Maître en disant :

« Alors, vous avez semé et de vos graines naîtront des Dons si vous conservez avec obéissance,

Mes paroles »

Elle prend alors le Calice contenant l’Élixir Rouge, y trempe la pointe du poignard sacré et oint les membres qui ont formé un cercle autour d’elle.

La Maîtresse :

« Je vous connais, mes enfants, vous êtes sombres,

Et pourtant, aucun de vous n’est aussi sombre,

Ni aussi funeste,

Que je le suis.

Je vous connais et je connais les pensées,

Qui habitent vos cœurs,

Pourtant, aucun de vous n’est aussi haineux,

Ni aimant que je le suis.

D’un regard, je peux vous foudroyer. »

Elle va ensuite embrasser chaque membre de la congrégation sur les lèvres et ôter leurs robes. Puis elle prend une coupe de vin et l’offre à la personne (homme ou femme) qu’elle a précédemment choisie. Celle-ci boit une gorgée de vin, puis rend la coupe à la Maîtresse qui va l’offrir à chaque membre de la congrégation.

Lorsque tous ont bu, elle dit :

« Qu’aucune culpabilité ne vous lie !

Qu’aucune pensée ne vous freine !

Régalez-vous et profitez

Des joies extatiques de cette vie :

Mais n’oubliez jamais

Je suis le vent qui arrache

Votre âme ! »

La Maîtresse s’accouple avec la personne de son choix, prenant son plaisir selon ses désirs et accomplissant ainsi leur possession par les puissances. L’assemblée consomme alors les gâteaux et le vin, puis les membres de la congrégation prennent leur plaisir selon leurs désirs ».

 Notes :

1) Le candidat (qui doit toujours être un homme, idéalement dans sa vingt et unième année lors du solstice d’été choisi pour le rituel) est choisi par la maîtresse parmi les membres du Temple durant le Solstice d’été, un an avant que le rituel ne soit accompli.

Si l’élu accepte cet honneur, alors il devient un prêtre honorifique pour l’année et est autorisé à choisir parmi les membres du Temple une femme qui sera sa prêtresse. Lors d’une cérémonie simple, la Maîtresse scelle leur union, les dédiant aux Dieux des Ténèbres. Si au moment du solstice d’hiver la Prêtresse ne porte pas d’enfant, le prêtre peut choisir une autre femme pour être sa prêtresse. L’enfant, à la naissance sera adopté et élevé par le Temple ; il aura le grand honneur, s’il en est jugé digne, d’être formé pour remplir le rôle de Maître ou Maîtresse.

À l’équinoxe de printemps, l’élu est autorisé à accorder ses faveurs à un membre féminin du Temple et s’il en résulte une grossesse, l’enfant est adopté soit par la prêtresse de l’élu, soit par le Temple selon les souhaits de la Maîtresse.

Après l’équinoxe de printemps, l’élu vit avec sa prêtresse, se retirant de toutes les affaires terrestres pour se consacrer à ses fonctions de prêtre du temple. Il doit également mettre en ordre ses affaires pour le jour du rituel.

Si l’élu venait à manquer à son vœu en fuyant et en se cachant des membres du Temple, il devra, dans tous les temples de l’Ordre, être placé sous une malédiction de mort et le Gardien de son Temple ira le chercher pour mettre fin sans avertissement à son existence.

Le Gardien ne doit pas se reposer jusqu’à ce que cette tâche soit terminée, et la maîtresse peut, en attendant, nommer d’autres gardiens pour l’assister si elle le désire.

Après le sacrifice rituel, le Gardien prend la coquille vide de l’Opfer et l’enterre dans un endroit isolé, préparé à l’avance. C’est sur ce lieu de sépulture que le Temple se rassemblera durant la nuit de la nouvelle lune pour manger les gâteaux sacrificiels.

Dans les temps anciens, il était parfois coutume de couper la tête de l’élu et de la placer dans le Temple ou aux abords du temple, si le rituel se tenait à l’extérieur durant un jour et une nuit. Au cours de cette nuit, des initiations étaient effectuées et la tête présentée aux nouveaux initiés.

2) Si, pour une raison quelconque, un Opfer n’est pas disponible pour le sacrifice, une victime non volontaire pourra être utilisée, suivant les directives sénestres.

Selon la tradition, celui choisi par la Maîtresse comme « hôte » pourra – si le Rite et la possession sont réussis – se voir offrir une grande récompense par l’entité concernée, la maîtresse ayant préalablement décidé avant le rituel quelle entité spécifique – ou type d’entité – devra être appelée.

3) Les rituels effectués à l’extérieur doivent être réalisés dans un cercle de pierre (isolé) au crépuscule. Si la « conclusion sacrificielle » est entreprise, le rituel aura lieu durant le Solstice d’été, une fois par cycle de dix-sept ans (ou dix-neuf ans dans certaines traditions).

Celui qui est choisi est censé récolter, suivant la tradition ancienne, de nombreux avantages dans le domaine de l’a-causal (ou le Royaume des Immortels Sombres comme ce plan est parfois nommé), la partie éternelle de l’individu ainsi initiée aux mystères les plus sombres est censée y être transportée après sa mort physique, pour entamer une existence sur un autre plan. Cette croyance rend le sacrifice volontaire possible.

4) Le rôle de Maître et la tâche(s) de Gardien(s) peuvent être assumés par des femmes convenablement formées, si la Cérémonie est réalisée dans un / Temple / groupe saphique – même si l’Opfer doit toujours être de sexe masculin. De même, la congrégation peut être entièrement composée de femmes.

Traduction française par Melmothia, 2015. Conformément au texte originel, cette traduction est placée sous licence Copyleft, autrement dit ce texte peut être copié et modifié librement, sans qu’il soit nécessaire d’en citer la source, mais sous condition que les copies et les dérivés soit aussi distribués sous la même licence.

 [1] NDT : Shapeshifters : métamorphe, capable de changer de forme.

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